ALÈS 30100 : Inauguration de la librairie L’Impossible, le 12 novembre 2022 à 16h

L’Impossible ouvre ses portes le samedi 12 novembre 2022 à 10 heures !

L’Impossible est une librairie associative faisant la part belle à une littérature irrévérencieuse, impertinente et abrasive (classiques, poésie, surréalisme, polar, SF, aventure, etc.) et aux livres de critique sociale (histoire, politique, philosophie, sciences, etc.).

L’Impossible est animée par l’équipe des Marmites du futur, une association à but non lucratif dont l’objectif est la diffusion d’ouvrages, neufs ou d’occasion, à petits prix pour l’accès de tous aux plaisirs du livre, de la lecture et bien plus.
Elle présente une large sélection d’ouvrages pour nourrir nos réflexions sur le monde, exciter notre appétit de l’Autre, alimenter nos imaginaires et ne pas se limiter au possible.
Pas de recettes toutes faites, mais beaucoup d’ingrédients à disposition !

Déjà présente sur un certain nombre de marchés en Cévennes, notre équipe pose donc aujourd’hui, en plus, un pied à Alès avec l’ouverture d’une librairie « en dur ».

L’Impossible vous donne rendez-vous le 12 novembre à partir de 10 heures et jusqu’à 20 heures (non stop !) pour cette inauguration.
On espère bien te/vous y croiser. Il sera évidemment possible de boire un verre pour fêter ça.
A 16 heures puis à 18 heures, on pourra même écouter le sieur Léon nous interpréter quelques chansons revigorantes du grand Gaston Couté.

En temps normal (c’est-à-dire à partir de la semaine suivante), la librairie L’Impossible sera ouverte du mardi au samedi de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 19 h.

Contact : 04 34 13 20 31  /  

Marseille le 18 novembre 2022 : MARCHER ET PENSER AVEC ÉLISÉE RECLUS – ART, CARTOGRAPHIE ET ANARCHISME

Séminaire-'Esthétiques-anarchistes---l'art-et-le-non-gouvernable
Seminaire-122Esthetiques-anarchistes-lart-et-le-non-gouvernable22-Campus-Saint-Charles-cira

Anna Guilló est artiste et professeure des universités à Aix-Marseille Université (LESA). Elle travaille
notamment sur la cartographie et ses enjeux politiques. Elle est membre du collectif et de la revue de
l’antiAtlas des frontières. Depuis 2021, elle travaille à un projet de recherche intitulé antiAtlas des
épistémicides. Elle dirige par ailleurs la revue d’art et d’esthétique Tête-à-tête (entretiens).
Entrée libre avec carte AMU
Réservation obligatoire et gratuite pour les personnes extérieures à l’université

https://www.billetweb.fr/pro/turbulence

Russie : la Douma d’État a annoncé un projet de loi visant à supprimer l’avortement des procédures de l’assurance maladie obligatoire.

article publié le 15 août sur le canal télégraphique de la  Résistance féministe antimilitariste » (Feministskogo Antivoyennogo Soprotivleniya (FAS) (Феминистского Антивоенного Сопротивления (ФАС)).

Pour l’automne, un groupe de députés prévoit de déposer un projet de loi qui supprimerait l’avortement des procédures de l’assurance maladie obligatoire – sauf pour les avortements thérapeutiques.

Le projet propose de supprimer les motifs sociaux d’avortement, tels que le viol, la privation ou la restriction des droits parentaux, l’emprisonnement, etc.

Ainsi, le gouvernement restreint de plus en plus les droits et libertés des femmes victimes de violences : une survivante de viol traumatisée ne peut plus compter sur l’État et doit trouver l’argent nécessaire pour payer un avortement dans une clinique [privée].

Avec le déclenchement de la guerre, la volonté du gouvernement d’interdire l’avortement s’intensifie.

Le patriarche Kirill, s’adressant au Conseil de la Fédération, a proposé d’interdire les avortements dans les cliniques privées. L’augmentation du nombre d’avortements illégaux (qui équivaut à une augmentation du nombre de femmes mortes), a suggéré [le patriarche], devrait être ignorée.

Depuis le mois de mars, les hôpitaux et les pharmacies se battent pour que les contraceptifs oraux et les médicaments pour l’interruption volontaire de grossesse soient disponibles.

Dans le même temps, les femmes sont de plus en plus confrontées à une gynécologie punitive et stigmatisante dès les consultations : les agents de santé de Tjumen’ sont formés à des conseils pré-avortement manipulateurs dans lesquels  » les valeurs traditionnelles sont prises en compte  » ; des questionnaires abusifs et des formulaires de consentement éclairé sont proposés dans les cliniques payantes.

L’obligation de montrer l’embryon lors de l’échographie avant l’avortement, la « semaine de silence », la ligne d’assistance téléphonique qui décourage les avortements au lieu d’informer [correctement], et la publicité anti-avortement avec le slogan « Nous n’abandonnons pas les nôtres », sont déjà des réalités terribles.

Comment l’État peut-il prétendre s’occuper du « droit à la vie » s’il ne peut pas s’occuper des femmes déjà vivantes et de leurs enfants ?

Cette loi semble particulièrement cynique dans le contexte d’une guerre de grande ampleur.

Toute guerre appauvrit les gens, et les femmes le sont doublement : la différence de salaire entre les hommes et les femmes en Russie avant la guerre allait de 5 à 70 % ; il est difficile d’imaginer à quel point l’écart est plus grand maintenant.

Les femmes étant beaucoup moins susceptibles d’occuper des postes élevés, elles sont statistiquement plus susceptibles d’être licenciées. Le degré croissant de violence, associé à l’appauvrissement, est un mélange qui colonise les options reproductives des femmes. Avec cette loi, l’État admet vouloir coloniser le corps des femmes et l’utiliser indifféremment pour créer de nouveaux soldats.

Toulouse au CRAS : Soirée du 26 novembre : Le trio Daniel Jim Salus The « DJ’S band » interprète des Piano-lectures poétiques sur le thème de la révolte

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Programme et compléments : https://cras31.info/spip.php?evenement262

18h : Accueil – Auberge espagnole (les boissons sont proposées en soutien à l’association) 
19h : Piano-lectures poétiques

Vent debout sur le Bateau Ivre du vers, et ne reculant point devant le risque du ridicule, qui ne tue plus, le DJ’S band osera intercaler ses propres textes entre l’interprétation d’un choix de poèmes d’auteurs s’échelonnant du quinzième siècle à nos jours ; le thème, dont la révolte sera l’axe principal, sera servi par un piano judicieux, et un orateur habile ; moi, je ne ferai pas grand-chose…
Nous avons voulu des vers variés, et de la place autour de l’idée ; ainsi, Villon, truand et assassin, par qui nous commencerons, ne me semble pas, à proprement parler « politisé », cependant toute son œuvre ainsi que sa vie sont un exemple d’insoumission, de refus de l’autorité, et d’appartenance à ce club si select des bas-fonds populeux et de la cour des miracles ! (les Coquillards) Ses évocations médiévales peignent son temps avec une précision déconcertante…

De même, quoique beaucoup plus tard, Artaud, qui ne s’occupa de politique qu’un fugace instant, à travers sa relation aux surréalistes, représente pourtant un absolu de lutte désespérée (y compris contre soi-même).
Pour parachever cette disparité, et parmi d’autres bardes importants, nous avons tenu à donner quelques exemples d’une poésie dont les auteurs se placent, historiquement, à l’encontre de l’hypothétique idéal de liberté et de justice qui anime la plupart des autres textes ; ainsi, vous aurez la surprise d’entendre la muse un peu mièvre, un peu précieuse, qui, bien avant la Terreur, anima Robespierre, (!) celle, docte, cultivée et superbement traduite de Mao (!), et même un épouvantable pamphlet stalinien de monsieur Éluard (Liberté, j’écris ton nom…) qui était, mais oui, capable du pire, et qui n’était pas le seul !

Le « DJ’S band » (Daniel, Jim, Salus), vous souhaite un bon voyage dans les méandres de la rime et les musicales évocations philosophiques et historiques…