Avis de tempêtes : la fin des beaux jours ?

refracnum44

jeudi 15 octobre 2020 à 20h30 au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René – Montpellier.

À propos de la critique de la collapsologie, thème du numéro 44 de Réfractions« , revue de recherches et expressions anarchistes:
animée par 3 des membres de la commission du numéro : Jean-Jacques Gandini, Ronald Creagh et Danièle Haas

La collapsologie pose des constats clairs, autant qu’elle laisse en suspens de redoutables difficultés.
Par exemple, ne doit-on pas différencier effondrement de l’écosystème et effondrement du capitalisme ?
Un effondrement est-il un processus lent ou un basculement brutal et irréversible ?
L’anticipation de l’inéluctable peut-elle être le ferment d’un agir, et comment ?
Les 7 contributeurs de ce dossier ont amené des éléments de réponse sur lesquels nous vous invitons à débattre.

Pour les raisons sanitaires, vu la COVID, le masque sera obligatoire dans le local, et nous ne pourrons accueillir que vingt personnes!!
Nous vous invitons à réserver votre place par mail à l’adresse suivante :

La Biennale anarchiste de Madrid : samedi 10 octobre 2020

BAM 10 octobre

La Biennale anarchiste de Madrid est née dans le but de relier les théories et les pratiques libertaires, de sortir de nos espaces confinés et de construire de véritables alternatives avec lesquelles nous pouvons nous enrichir dans notre recherche d’une transformation sociale radicale.

Bien que nous soyons dans un moment de blocus et de démobilisation, nous pouvons actuellement trouver des collectifs, des individus et des communautés qui illustrent par leurs luttes l’idéal anti-autoritaire et horizontal. Ces expériences remettent en question le pouvoir établi et démantèlent l’idée de plus en plus répandue selon laquelle les pratiques anarchistes devraient être reléguées aux livres d’histoire comme des exemples ratés et romantiques de théories utopiques et dépassées.

En ce moment de contrôle social où les luttes révolutionnaires sont en plein recul, nous considérons qu’il est prioritaire de partager et de débattre de ces expériences. Nous avons l’intention d’être encouragés et de recevoir de nouveaux outils pour sortir du gouffre dans lequel toute une tradition de lutte semble se noyer dans notre ville. Face à ce que nous comprenons comme une nouvelle restructuration capitaliste, plusieurs personnes pensent qu’il est nécessaire de créer un espace qui rassemble ces expériences qui sont vivantes aujourd’hui, qui luttent contre l’oppression raciale, de genre, de classe et environnementale… et qui construisent, jour après jour, de nouvelles façons de comprendre et de vivre la réalité qui sont plus justes, égalitaires et horizontales.

C’est pourquoi notre projet est d’organiser une conférence tous les deux printemps où seront rassemblés des livres, des témoignages, des interviews, des débats et toute autre stratégie de communication qui pourrait nous aider à avancer sur cette voie.

Compte tenu de la situation actuelle, nous commencerons ce voyage par une série d’entretiens et de courtes interviews, qui nous aideront à présenter le projet et à établir un lien avec les expériences des luttes actuelles. Ces conférences, prévues pour octobre 2020 et janvier 2021, seront réalisées (compte tenu de la situation actuelle) en format numérique.

Nous espérons fournir une impulsion et des outils qui contribueront à réactiver les forces de lutte dans nos quartiers et à promouvoir une culture de lutte qui puisse relever les défis du présent.

  • Diffusion : Nous voulons être un petit intervenant pour les projets et les expériences qui viennent d’en bas.
  • Autogestion : parce qu’il existe une autre façon d’organiser et de créer des réalités alternatives, stables et durables.

Soutien mutuel : Expériences de solidarité, de coopération, d’organisation et de résistance.

Premier semestre anarchiste de Madrid, samedi 10 octobre 2020

Sur le chemin de la célébration de la première Biennale anarchiste de Madrid, nous allons tenir différentes étapes en préambule. Le 10 octobre 2020, nous organiserons la première Biennale anarchiste de Madrid, dans un format 100% à distance, diffusé en direct à partir de 11h00

En raison de problèmes de santé publique, et compte tenu des difficultés à obtenir un espace ouvert et suffisamment large pour réaliser l’événement, nous avons décidé que cette première édition du Semestre anarchiste sera développée par le biais de vidéos diffusées en différé.

Pour voir chacune des vidéos, veuillez entrer le lien suivant sur la date et l’heure (à partir de Madrid) :
https://www.youtube.com/channel/UC3wZYEoJoVcHCVds0H89Jhw

Programme du 1er semestre (A)

° (12:00) « Les femmes au travail à El Raval »
Par Dolors Marín Silvestre – Expériences d’éducation, de liberté de pensée et d’organisation des femmes travailleuses du Raval de la fin du XIXe siècle aux années 1930

° (17:00) « Entretien avec le groupe Kairos » (camp de réfugiés de Moria, île de Lesbos, Gracia)
Soutien mutuel et résistance communautaire en mouvement, depuis le plus grand camp de réfugiés d’Europe.

° (19:00) « Combattre en temps de pandémie »
Après tous ces mois de pandémie, qui ont touché inégalement les territoires et les classes sociales, que reste-t-il de tous ces conflits ouverts ?

Vive l’anarchie !

Ángel TOMÁS : 1921-2020

Ángel Tomás

un des derniers témoins de la Révolution libertaire en Espagne

Ángel Tomás est né le 23 mai 1921 à Cheste, village de 5 000 à 6 000 habitants (plus de 8 000 de nos jours), qui se trouve à 28 kilomètres à l’ouest de Valence. On y parle le castillan alors qu’à Valence, on parle le valencien, variété du catalan.
Ses parents sont des cultivateurs de la classe moyenne. Sa mère souhaite qu’il fasse des études.

Pendant la Révolution, fin 1936, avec douze camarades, il ouvre à Cheste un atelier pour apprendre à lire aux très nombreux illettrés et analphabètes après leur travail. Par ailleurs, il est l’un des fondateurs d’un Athénée libertaire qui fonctionne sous l’égide des Jeunesses libertaires dont il est le secrétaire. Les recettes d’une séance de cinéma hebdomadaire permettent d’acheter livres, cahiers et stylos… Les débats portent sur le contrôle des naissances, l’amour libre, le tabagisme, l’alcoolisme… Une bibliothèque libertaire est constituée.

Sous l’influence de la CNT (Confédération nationale du travail, anarchosyndicaliste), syndicat majoritaire à Cheste, une partie des terres sont collectivisées. La propriété est commune, l’argent a disparu. 720 personnes participent à la collectivité.

Vu son jeune âge, Ángel ne participe pas aux combats (il sera fier plus tard de n’avoir jamais porté une arme). Il participe à la distribution des denrées; il rapporte de Valence le matériel nécessaire au fonctionnement de l’Athénée (films, livres, propagande…) ; il aide à construire des abris anti-aériens ; il s’occupe des réfugiés venus des régions tombées aux mains des fascistes.

En mars 1939, devant l’avancée des fascistes, il part pour Alicante dans l’espoir de trouver un bateau. Mais aucun n’arrive et il est fait prisonnier par les fascistes qui l’enferment au Campo de los Almendros (Camp des Amandiers). Transféré trois jours plus tard dans un autre camp de la région (le Campo de Albatera), il réussit à s’enfuir et retourne dans son village.

À Cheste, il fait partie de la CNT clandestine. Il fabrique des faux papiers. Il sent que l’étau se resserre alors qu’il doit bientôt faire son service militaire. En 1940, il décide de s’enfuir. Direction : Andorre en

plein hiver. Puis il rejoint Vicdessos en Ariège où il s’engage dans le réseau Ponzán qui organise des passages clandestins de la frontière. Il ira ainsi plusieurs fois à Barcelone. Sous le faux nom d’Ange Thomas (identité qu’il va garder jusqu’en 1965), il travaille comme bûcheron à Rabat-les-Trois-Seigneurs (Ariège).

En 1941, il part travailler à Rians dans le Var dans une compagnie de travail qui produit du charbon de bois. Il se rend régulièrement à Marseille d’où il peut ravitailler ses compagnons grâce à de fausses cartes d’alimentation. Il échappe au travail forcé en Allemagne grâce à la protection du consul du Mexique, Gilberto Bosques. Il obtient un visa pour le Mexique, mais faute de bateau, il part se mettre à l’abri en Corse où il exerce à nouveau le métier de bûcheron. Avant que l’île ne soit libérée en octobre 1943, il a des contacts avec la Résistance locale.

En 1945, de retour sur le Continent, il va travailler le bois à Méounes-les-Monteux dans le Var. Il y rencontre sa compagne Jeanne Griseri, fille de laitiers. Il l’épouse à Marseille en 1947. Il travaille dans une entreprise de fabrique et de commerce de chaussures organisée selon les principes libertaires. Ángel et Jeanne ont trois enfants : José, Antoine et Michel. En 1950, il ouvre un commerce d’alimentation à Méounes. Il reste toujours solidaire avec ceux qui sont dans le besoin. Par ailleurs, il continue de fréquenter les Jeunesses libertaires à Marseille et collabore à leur journal Ruta.

Ángel Tomás est resté toute sa vie fidèle aux idéaux anarchistes. Il était membre du CIRA depuis plus de 30 ans. Il se tenait au courant de l’édition et nous demandait régulièrement des bouquins. Il est décédé le 10 août 2020 à Méounes. Il avait 99 ans ! Que la terre te soit légère ! (Comme l’on dit de l’autre côté des Pyrénées).

Le CIRA de Marseille

Service de Presse & dons d’août 2020

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